Gérer

Suite à un appel d'offre lancé en 2008 par la Direction de l'Agriculture et de la Forêt, l'association des Naturalistes de Mayotte a été désignée comme gestionnaire de la RNN de l'îlot Mbouzi. Le but de la structure est de faire connaître, protéger et valoriser le patrimoine naturel et culturel présent à travers diverses actions. Cela se traduit par des missions scientifiques, de la sensibilisation ou encore de la communication. Comptant aujourd'hui une vingtaine de salariés et plus de 2000 adhérents chaque année, l'association rayonne autour de différents pôles d'activités : 

Comme toute réserve naturelle nationale, la RNN de l'îlot Mbouzi possède un Comité Consultatif de Gestion désigné par arrêté préfectoral. Il regroupe les représentants de tous les acteurs socio-économiques concernés par la réserve et est réparti en trois collèges : les collectivités territoriales,  les administrations et établissements publics, et  les personnalités scientifiques et des associations de protection de l'environnement. Son rôle est de donner un avis sur le fonctionnement général de la RNN de l'îlot Mbouzi et notamment sur le programme, le budget prévisionnel annuel et le plan de gestion.

Le Conseil scientifique est composé de personnalités désignées par le Préfet sur proposition, à Mayotte, de la DEAL. C'est le Conseil Scientifique du Patrimoine Naturel de Mayotte (CSPN équivalent des CSRPN) qui joue le rôle de conseil scientifique pour la RNN de l'îlot Mbouzi. Son rôle est d'épauler le Comité Consultatif de Gestion et le gestionnaire dans leurs choix concernant les études, les suivis et les mesures de gestion. Il apporte une expertise censée fournir une assise scientifique fiable aux actions de la réserve.

La réserve Mbouzi est une micro-bibliothèque de la végétation typique de Mayotte et des Comores. En effet, celle-ci présente 15 espèces patrimoniales dont une espèce a été considérée comme éteinte depuis 1854, le Lagrezia comorensis.

Trois types de végétations considérées comme patrimoniales, car abritant une grande biodiversité, sont suivis sur Mbouzi : la forêt primaire, secondaire et à Baobab. Ce suivi est important car ces habitats tendent à disparaître sur Mayotte à cause de l’activité de l’Homme. L’objectif de ces suivis est de caractériser la composition des peuplements forestiers, leur structure ainsi que leur potentiel de régénération.

La RNN de l'îlot Mbouzi présente un très fort intérêt pour l'observation des oiseaux. L’îlot compte 23 espèces d’oiseaux dont 13 terrestres et 9 côtières. Plusieurs espèces endémiques de Mayotte y sont retrouvées comme le Souïmanga, Nectarinia coquereli.

Tout au long de l'année des suivis sont réalisés sur 2 espèces terrestres : le Foudi des Comores (sous-espèces de Mayotte) Foudi eminentissima, le Souïmanga Nectarinia coquereli ; et une espèce côtière : le paille-en-queue Phaethon lepturus. En effet, l’îlot présente un habitat potentiel pour la nidification des paille-en-queue, qui nichent dans des cavités de falaises.

Introduits en 1997, les makis font partie intégrante de l’îlot Mbouzi. Nourris par une association jusqu’en 2012, la population n’a cessé d’augmenter. Cependant, à cette date, l’association cesse son activité et on constate que la population a diminué. Suite à cette baisse, un suivi de la population est effectué chaque année sur l’îlot. La population est maintenant considérée comme sauvage, et donc soumise à la sélection naturelle. Le dernier comptage recense environ 145 individus sur Mbouzi.

Comportant une partie marine de 140 hectares, la RNN de l’îlot Mbouzi possède 19 habitats différents, dont 7 ayant un intérêt patrimonial. D’autres espèces recensées y sont décrites pour la première fois à Mayotte comme l’apogon tigre Cheilodipterus arabicus, l’holothurie Actinopyga lecanora, ou encore le corallimorphe Paracorynactis hoplites (recensé pour la seconde fois seulement dans le Sud-Ouest de l'océan Indien).

Ainsi, de nombreuses opérations pour suivre l’état des récifs coralliens sont effectuées dont deux présentant des protocoles standardisés : le GCRMN et le Reef Check.

Sur la réserve 8 espèces végétales et 1 espèce animale sont considérées comme envahissantes. L’équipe de gestion effectue alors une veille contre les espèces exotiques envahissantes en mettant en œuvre des opérations d’éradication.

Des opérations annuelles de lutte contre le Rat noir Rattus rattus sont réalisées sur 10 sites de la RNN pour réduire l’impact du rat noir sur la floraison de Vanilla humblotti et contrôler les populations de rats noirs dans les 4 secteurs prioritaires pour la nidification du Paille-en-queue.

Les opérations concernant les végétaux consistent à les arracher et les détruire pour éviter tout envahissement ultérieur.

L’entretien des équipements permet principalement de réduire les pressions mécaniques de l’Homme sur l’environnement.

Des vérifications sur l’état des balises de mouillages et de délimitation sont entreprises, ainsi que des opérations de nettoyage sur les balises de délimitations.

La réserve de l’îlot Mbouzi présente depuis 2013 un sentier pédagogique ouvert au public. Pour que l’accès soit praticable ce dernier est entretenu tous les ans. De plus, il est important d’effectuer un entretien des 6 panneaux de signalisation localisés sur les plages pour rendre l’information visible aux usagers de la réserve.

Selon les opportunités, demandes, ou événements des animations peuvent être réalisés sur ou hors site. Voici quelques exemples d'opérations de sensibilisation que peut mener la réserve naturelle de l'îlot M'bouzi :

• Opérations de nettoyage du littoral et sous-marin
• Journée européenne du patrimoine
• Fête de la Nature
• Premières bulles au pays du corail
• Sensibilisation pêcheurs

De nombreuses infractions sont observées sur la réserve telles que des bivouacs, des plantations illégales (principalement de fruits à pain), du braconnage (d’hérisson), de la cueillette, des mouillages en zone non autorisée… Pour limiter ces infractions, des patrouilles de surveillance sont effectuées, en régie, pratiquement toutes les semaines.

Cet effort de surveillance est renforcé grâce à l’intervention de la brigade nature et de la gendarmerie maritime qui réalisent elles aussi des patrouilles aux alentours de la réserve. Possédant un agent assermenté, la réserve peut alors verbaliser les usagers en infractions.

Le comité consultatif constitue un véritable parlement local regroupant l’ensemble des acteurs de la réserve (administrations territoriales et d’État, élus locaux, propriétaires, usagers, associations). Il est chargé de suivre et d’évaluer la gestion, et d’exprimer un avis sur toute décision concernant la réserve naturelle. A la RNN de Mbouzi, on retrouve de type de comité consultatif : de gestion et scientifique.

Le Comité Consultatif de Gestion est désigné par arrêté préfectoral. Il regroupe les représentants de tous les acteurs socio-économiques concernés par la réserve répartis en trois collèges :

• Collège des collectivités territoriales
• Collège des administrations et établissements publics
• Collège des personnalités scientifiques et des associations de protection de l'environnement

Son rôle est de donner un avis sur le fonctionnement général de la RNN de l'îlot Mbouzi et notamment sur le programme et le budget prévisionnel annuels et le plan de gestion (rédaction, validation, mise en œuvre).

Chaque réserve naturelle dispose également d'un Conseil scientifique composé de personnalités désignées par le Préfet sur proposition, à Mayotte, de la DEAL. C'est le Conseil Scientifique du Patrimoine Naturel de Mayotte (CSPN équivalent des CSRPN) qui joue le rôle de conseil scientifique pour la RNN de l'îlot Mbouzi.

Son rôle est d'épauler le Comité Consultatif de Gestion et le gestionnaire dans leurs choix concernant les études, les suivis et les mesures de gestion. Il apporte une expertise censée fournir une assise scientifique fiable aux actions de la réserve.